Saint Fortunat sur Eyrieux.
Historique
L'église de St Fortunat
La plus vaste des églises de notre paroisse est une alerte centenaire. Elle est dédiée au saint qui a donné son nom à la commune : le diacre Fortunat. Avec ses compagnons Félix et Aquilée, il fut l'un des premiers évangélisateurs de l'actuel diocèse de Valence.
L'ancienne église était construite sur la même place où elle se trouve aujourd'hui, mais orientée différemment : l'entrée était face à la montée de la rue.
Le 14 septembre 1810, une réunion du conseil municipal présidée par M. MARCHAND, maire, a lieu en vue de la réparation de l'église. Le clocher menace ruine depuis longtemps.On dénombre à cette époque environ 1800 "âmes" dans la paroisse. Grâce à l'aide du gouvernement, quelques travaux sont réalisés dans la première moitié du siècle, en particulier pour consolider le clocher. Mais chaque compte-rendu du conseil note l'état de délabrement de plus en plus alarmant de l'édifice, si bien qu'on en arrive le 25 mai 1847 à la conclusion qu'une réparation est désormais impossible : il faut construire une église neuve.
Malgré l'urgence, il faudra encore attendre trente ans avant que le projet de construction ne voit le jour. En 1879, l'abbé SIBIODON étant curé de la paroisse, l'architecte TRACOL de Valence trace les plans de l'édifice. C'est M. Jean MARCELLIN, entrepreneur à la Roche de Glun, qui est retenu pour réaliser les travaux, pour la somme de 45 321,40 francs.
Sans doute pour des raisons financières, la construction se fera en deux tranches et sera achevée par la construction de l'arrière-choeur en 1897. La dernière échéance de paiement des travaux ne pouvant être payée, elle fut réglée par M. JABOULET, de Tain. On ignore s'il fut remboursé, mais on espère que oui...
La cloche de l'ancienne église, pesant 250 kgs et achetée en 1862 pour remplacer la vieille cloche hors d'usage, fut installée dans le nouveau clocher et y fut rejointe en 1881 par une "petite sœur" de 500 à 550 kgs fondue à Lyon avec le bronze de la cloche cassée.
L'église telle que nous pouvons la voir aujourd'hui se présente avec une grande unité architecturale. Elle témoigne du goût de l'époque pour l'imitation du style gothique médiéval. Ses trois nefs peuvent contenir une nombreuse assemblée. Ses piliers élancés et ses hautes croisées d'ogive invitent à l'élévation et à la prière.
Les boiseries, les confessionnaux, les stations du chemin de croix, les autels latéraux, les fonts baptismaux ont tous été réalisés dans le même style que l'église. La plupart des sculptures ont été réalisées par M. Henri FAVRE, sculpteur à Baix. Le maître-autel, commandé en 1896, est particulièrement remarquable avec son bas-relief de la mise au tombeau, ses petites statues des douze Apôtres, ses anges adorateurs, ses pinacles et son ciborium qui rappelle les hautes flèches des cathédrales.
Une rénovation intérieure a été réalisée en 1981-1982, l'abbé Bernard PAVIN DE LAFARGE étant curé de la paroisse. A cette époque, un autel en bois et métal fut réalisé par Jean JOLIVET. L'aménagement du choeur a été complété cette année par un ambon pour lire la Parole de Dieu, dans le même style que l'autel.
P.Frédéric SEILLER