Paroisse Sacré-Coeur en Val d'Eyrieux

  

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Les Ollières sur Eyrieux

    

          

       

création d'une porte.............

 

 

                   L'église actuelle est sans doute le troisième lieu de culte catholique édifié aux Ollières. Les registres paroissiaux antérieurs au 4 avril 1880 ayant disparu, il n'est pas possible de déterminer l'emplacement exact du premier : le lieu de culte ayant donné son nom à la  montée de la Chapelle.

Des ossements  ayant été trouvés à l'occasion de travaux sur la place où se trouve le lavoir, on suppose que ladite chapelle se trouvait à proximité, l'usage de l'époque plaçant cimetière et église près l'un de l'autre.

On en sait un peu plus sur la deuxième église, située au même endroit que l'église actuelle.

Le registre des délibérations du conseil de fabrique et de son bureau dénommé "bureau des Marguilliers" nous renseignent avec précision sur cette église et sur la construction de l'église actuelle.

L'ancienne église était semblable à beaucoup de petites églises de paroisses existant encore actuellement, comme  St Michel de Chabrillanoux ou St Vincent de Durfort. Elle avait une longueur de 16m et une largeur de nef de 5m portée à 11m au niveau du chœur. La hauteur était de 6,50m. Il y avait deux chapelles latérales dont la hauteur était de 4,50m. la sacristie était située dans l'axe de la nef, derrière le maître-autel. A titre de comparaison, l'église actuelle mesure 28,50m de long sur 7,50m de large, s'élargissant à 15m à la hauteur des chapelles latérales. Sa hauteur est de 10m.

Le conseil de fabrique, devant cet édifice "insalubre et dangereux" décide, lors de sa réunion du premier dimanche d'octobre de l'an 1882, de la reconstruction de l'église. M. Sauzeat était curé des Ollières depuis le 1er septembre 1878.

Grâce aux quêtes et à une souscription, le conseil se trouve en 1882 à la tête de ressources dont le montant s'élève à 11996,20 francs.

Les plans et devis s'élèvent à la somme de 29334 francs, la commune voulant bien mettre le terrain à la disposition de la fabrique. Le conseil compte sur l'Etat qui vient "toujours en aide aux populations nécessiteuses, quand ces populations ne demandent que le strict nécessaire" pour couvrir le déficit de plus de 17 000 francs.

Nous assistons alors à un échange de courrier entre l'administration des Cultes et le  conseil de fabrique à propos du montant des travaux. Ceux-ci débuteront finalement le 7 mars 1884, les dépenses ayant été  réduites en ajournant la construction du clocher.

L'Etat subventionnera les travaux pour un total de 14 000 francs, grâce à l'appui du conseil municipal présidé par M. Fougeirol, député-maire.

L'effort des Olliérois et des souscripteurs, amis de la paroisse, se poursuit et, sous la direction de M. Tracol, architecte à Valence, l'église est terminée le 12 décembre 1885.

Pendant la construction, une magnanerie, appartenant à la famille DELILLE a fait office d'église en 1884 et 1885 . Cette magnanerie était située dans le quartier de la cure.

Le 13 décembre 1885, en la fête de l'Immaculée Conception, M. l'Abbé Roure, curé-archiprêtre de Privas, spécialement délégué par Mgr Bonnet, évêque de Viviers, bénit la nouvelle église, de style gothique, bâtie en forme de croix latine. Le même jour est bénit le nouveau cimetière, où la première inhumation avait eu lieu le 7 mars 1884. A noter que la croix avait été payée par la commune.

L'aménagement intérieur était loin d'être achevé le jour de l'inauguration. Cependant l'avancement des travaux relança la générosité des Olliérois, ce qui permit l'installation du maître autel actuel et la mise en place d'une partie des vitraux.

Les années suivantes ont vu l'achèvement du clocher avec son escalier d'accès genre échelle de meunier, plus économique que l'escalier de pierre en colimaçon initialement prévu.

Avec l'aide du conseil municipal et des souscripteurs, tous ces travaux purent être réalisés et payés en 1887.

Le 15 septembre 1888 voit l'installation en qualité de curé des Ollières de M. l'Abbé Giraud, remplaçant l'abbé Sauzéat dont le ministère avait été fortement marqué par la construction de l'église.

M. l'abbé Giraud doit achever la construction du clocher avec l'aide financière des paroissiens, des amis de la paroisse et de l'Etat à nouveau sollicité. A l'origine les plans prévoyaient un clocher avec flèche. Pour des raisons financières, la flèche ne fut jamais construite. La cloche de l'ancienne église, celle qui donne le son le plus clair, y est installée, mais on envisage l'achat d'une seconde cloche.

En juillet 1889 est lancée la commande de la chaire, en bois de noyer, offert. Elle sera exécutée par M. Paul Peyret , artisan, pour la somme de 1434 francs.

Le 12 mai 1890 a lieu la bénédiction du Christ face à la chaire, par Mgr Bonnet, évêque de Viviers. En août 1896 a lieu la pose de l'autel de saint Joseph, exécuté en pierre de Lérins(Gard), il a été offert en grande partie par la Confrérie des Femmes Chrétiennes.

Les statues de saint Jean-François-Régis, patron de la paroisse, et de saint Joseph sont bénies le 25 octobre 1896 par M. ROURE, curé de Privas. Par ailleurs les vitraux sont tous en place.

Vinrent alors les temps troublés (1894-1906) de la séparation de l'Eglise et de L'Etat qui furent marqués notamment le 28 février 1906 aux Ollières par l'intervention des autorités civiles et de la force armée pour l'inventaire des biens de l'Eglise.

La collecte pour l'achat de la deuxième cloche continuait néanmoins et le 4 mai 1913, fête de la bienheureuse Jeanne d'Arc (on ne disait pas encore sainte Jeanne d'Arc), M. le curé Giraud pouvait dresser l'acte de baptême de Marie-Jeanne. Baptisée par M. l'abbé Roure, elle est plus grosse que sa sœur aînée, elle pèse  525 kg. Aucune inscription ne figurant sur la petite cloche, la plus ancienne, il n'est pas possible de connaître son année de naissance.

Après la séparation de l'Eglise et de l'Etat qui supprimait l'obligation de tenir un registre des délibérations du conseil de fabrique, M. le curé Minodier avait cependant tenu à noter les principales dépenses engagées depuis 1919.

Dans cette énumération chiffrée, nous trouvons les achats des deux anges adorateurs et colonnes, du chemin de croix et de la statue du Sacré-Cœur. En 1925 l'achat de la statue de Notre-Dame de Lourdes, en 1936 des statues de St Thérèse de l'Enfant Jésus et du saint Curé d'Ars.

 P.Frédéric SEILLER

 

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