Saint Michel de Chabrillanoux
Historique
L'église de St Michel de Chabrillanoux
La plupart de ces notes sur l'historique de l'église ont été relevées sur le livre paru en 1972 de J. COMBOROURE, instituteur à St Michel.
L'église catholique existait bien avant le XVIème siècle. Elle serait très ancienne. La nef daterait, selon les connaisseurs, du XIIème siècle, et les deux chapelles latérales des XVème et XVIème siècles. Comme tout le haut du village, c'est la partie la plus ancienne du village.
Nous avons la liste des curés depuis 1643.
En 1706, le curé TROUPEL indique que la paroisse est composée de 90 feux (foyers).
Pendant la révolution, l'église a été achetée en 1797 par maître GAUDEMARD, notaire, et rachetée par la commune en 1820.
La partie du cimetière située devant l'église est supprimée lors de la réfection de la route départementale, vers 1860. Il subsiste la croix devant l'église. Le cimetière fut agrandi sur le côté, sur un terrain acheté au nom de quelques particuliers.
En 1906, à la séparation de l'Eglise et de l'Etat, il y eut le conflit des inventaires. A St Michel, le 8 mars, la troupe venue de Valence dut forcer la porte de l'église à la hache. Des paroissiens s'étaient réunis à l'intérieur pour s'opposer à cet inventaire. On voit bien encore sur la porte le morceau de bois qui a été rapporté pour réparer les dégâts.
Une anecdote ; parmi ces militaires se trouvait un CHAMP des Buffes qui était obligé d'attaquer son église. C'est une dame âgée de 16 ans à l'époque qui nous a raconté cette histoire. Elle se trouvait dans le champ CHASSON, en face de l'église.
La cure, devenue propriété de l'Etat en 1906, tombait en ruine. La commune décide de la vendre en 1965. Avec l'autorisation de l'Evêché, l'abbé DE CHALENDAR, desservant St Michel, la rachète pour l'association diocésaine de Viviers en utilisant les produits de l'école libre vendue.
En 1997, une société de généalogie a repris les registres paroissiaux qui sont en mairie. Ces registres vont de 1672 à 1803. Ils ont été photocopiés en trois volumes avec une table des matières pour les baptêmes, mariages et enterrements. De cette époque de guerre de religion, on note que les baptêmes sont les plus nombreux parce que les gens déclaraient les naissances, mais moins de mariage, et encore moins de décès.
La cloche électrifiée en 1990 sonne l'angélus trois fois par jour, à 8 heures, à midi et à 19 heures, ce qui est appréciable : c'est de la vie !
Madame COURBY avait sonné la cloche pendant plus de trente ans. Elle avait fait cela après le décès de son mari qui, lui aussi, avait assuré ce service de nombreuses années. Mme COURBY, qui a aujourd'hui 93 ans, continue à assurer l'entretien de l'église.
P.Frédéric SEILLER